Saturday, 22 May 2010
0
Do new technologies and new media necessarily mean new elections?
Two days after the second round of municipal and local elections (involving a vote for the municipal seats and mukhtar positions in Beirut and the Bekaa), my friend and memorable colleague Rita Chemaly forwarded an article by François Huguet on iloubnan.info. The article questions the impact of new technologies and new forms of media, namely internet-based media, on Lebanese politics and electoral practices.
I post this to you tonight, a few hours before the launch of the third round which will witness South Lebanon voting for its municipalities and mukhtars amidst a fierce battle between families on the one hand, and families and partisan alliances on the other hand.
Here is what Rita wrote (in French):
---------------------------
À l’heure des élections municipales libanaises de 2010, pouvons nous affirmer l’existence d’une véritable société de l’information au Proche Orient ? Effectivement, et ce depuis quelques années, de nouveaux médias ont vu le jour dans la région, de nouveaux internautes « net-citoyens » militent, s’expriment et usent de nouveaux moyens d’expressions-communication. Mais ce que l’on pourrait considérer comme de simples « reconfigurations médiatiques » sont elles en mesure d’influer sur les processus sociaux, politiques et culturels d’un pays? Le Liban a t’il une place particulière dans ce, soit disant, bouleversement de l’échiquier politico-médiatique arabe où le web tache, par ailleurs, de devenir une sorte d’espace public alternatif, de « rue numérique » où se construisent de nouvelles formes de société civile ?
Enquête sur de nouveaux phénomènes sociaux dans un pays où les opportunités offertes par la toile semblent avoir été comprises et intégrées par beaucoup de personnes mais où beaucoup de choses restent, néanmoins, à construire et à inventer.
Web électeurs, web observateurs, ou web « encourageurs » ?
Certains vont jusqu’à parler de Nahda numérique, de mouvement de renaissance et de réinvention identitaire pour le monde arabe via un clavier, un écran d’ordinateur ou de téléphone portable. Mais qu’en est-il de l’articulation entre les possibilités offertes par le web et ce qu’en font les internautes ? Le site web engagelebanon.org a été créée début 2010 dans ce but : rassembler et peut être aussi interroger l’ensemble des représentants de la société civile libanaise au sein d’une plateforme commune. Le résultat semble probant et un outil commun d’information, d’échange et d’aide à l’évolution des processus civils a vu le jour en ce mois d’avril 2010.
Soutenu par Social Media Exchange, ONG créée en 2008 et qui forme d’autres associations ou structures à l’usage des nouvelles technologies de l’information et de la communication pour encourager l’usage d’Internet et faire profiter à chacun des possibilités qu’il offre (pédagogiques, communicatives, etc.), Engage Lebanon se félicite d’ores et déjà de son activité lors de ces deux premiers rounds d’élections municipales au Liban. Ils nous confiaient effectivement que le suivi de leur site à été très important lors de ces deux week end de vote et que les réactions, tweets et visites, ont été nombreuses sur leur site web. Mais qu’en est’ il de leurs objectifs principaux ? Se placer en tant qu’observateurs, « chiens de garde » veillant au bon déroulement d’un scrutin véritablement démocratique à la manière de la LADE (Association Libanaise pour des Élections Démocratiques, dont Ziad Baroud est, entre autres, à l’origine) ?
Il s’agirait plutôt de créer une sorte de média citoyen, de montrer de la manière la plus ouverte possible le déroulement des élections, leurs environnement intérieur et extérieur. Faire une couverture médiatique « live » des différents scrutins pour une visibilité maximale et pour essayer de coordonner au mieux les activités des organisations qui s’intéressent de près aux élections. Le site regroupe aussi un forum pour les jeunes électeurs, de nombreuses ressources sur l’engagement des jeunes, sur la réforme électorale souhaitée et sur toutes les procédures en lien avec l’engagement civil et politique au Liban. Leur caution est grande puisqu’ils sont directement soutenus par la Fondation Internationale pour des Systèmes Électoraux et Lebanon Support, ONG créée conjointement par Handicap International, Mada et le ministère libanais des Affaires Sociales après la guerre de 2006 et ONG reconnue d’utilité publique depuis 2008.
Web électeurs, web observateurs, ou web « encourageurs » ?
Certains vont jusqu’à parler de Nahda numérique, de mouvement de renaissance et de réinvention identitaire pour le monde arabe via un clavier, un écran d’ordinateur ou de téléphone portable. Mais qu’en est-il de l’articulation entre les possibilités offertes par le web et ce qu’en font les internautes ? Le site web engagelebanon.org a été créée début 2010 dans ce but : rassembler et peut être aussi interroger l’ensemble des représentants de la société civile libanaise au sein d’une plateforme commune. Le résultat semble probant et un outil commun d’information, d’échange et d’aide à l’évolution des processus civils a vu le jour en ce mois d’avril 2010.
Soutenu par Social Media Exchange, ONG créée en 2008 et qui forme d’autres associations ou structures à l’usage des nouvelles technologies de l’information et de la communication pour encourager l’usage d’Internet et faire profiter à chacun des possibilités qu’il offre (pédagogiques, communicatives, etc.), Engage Lebanon se félicite d’ores et déjà de son activité lors de ces deux premiers rounds d’élections municipales au Liban. Ils nous confiaient effectivement que le suivi de leur site à été très important lors de ces deux week end de vote et que les réactions, tweets et visites, ont été nombreuses sur leur site web. Mais qu’en est’ il de leurs objectifs principaux ? Se placer en tant qu’observateurs, « chiens de garde » veillant au bon déroulement d’un scrutin véritablement démocratique à la manière de la LADE (Association Libanaise pour des Élections Démocratiques, dont Ziad Baroud est, entre autres, à l’origine) ?
Il s’agirait plutôt de créer une sorte de média citoyen, de montrer de la manière la plus ouverte possible le déroulement des élections, leurs environnement intérieur et extérieur. Faire une couverture médiatique « live » des différents scrutins pour une visibilité maximale et pour essayer de coordonner au mieux les activités des organisations qui s’intéressent de près aux élections. Le site regroupe aussi un forum pour les jeunes électeurs, de nombreuses ressources sur l’engagement des jeunes, sur la réforme électorale souhaitée et sur toutes les procédures en lien avec l’engagement civil et politique au Liban. Leur caution est grande puisqu’ils sont directement soutenus par la Fondation Internationale pour des Systèmes Électoraux et Lebanon Support, ONG créée conjointement par Handicap International, Mada et le ministère libanais des Affaires Sociales après la guerre de 2006 et ONG reconnue d’utilité publique depuis 2008.
(the article can also be found in English here)
Subscribe to:
Post Comments (Atom)
0 Responses to “Do new technologies and new media necessarily mean new elections?”
Post a Comment